Lorsqu'un
exercice social va se terminer, une question se pose fréquemment : est-il
préférable
de partager les bénéfices
(en proportion des parts), ou bien, de s’attribuer une prime exceptionnelle ?
L’idée de s’attribuer une prime est séduisante,
et permet de diminuer les bénéfices imposables, certes, mais
celle-ci est passible des charges sociales. Toutefois, tout le monde ne peux
pas recevoir de prime.
L’autre solution, celle de distribuer les bénéfices en
fonction des parts sociales détenues, est plus classique. Elle ne
subit pas le poids des charges sociales qui ne lui est pas applicable. Reste à déterminer
laquelle de ces deux solutions est la meilleure
Dans quelles conditions le ou les gérants ont-ils droit à la prime ?
A l’approche du bilan, votre comptable vous annonce un bénéfice important. Sur ce montant, 33,33 % devront être versés à l’Etat dans le cas où les bénéfices seront distribués, ou bien, 15 % s’ils sont distribués sous une autre forme, c’est-à-dire, non répartis traditionnellement entre les associés.
Avant de prendre toutes
décisions,
il convient de respecter deux règles fiscales.
1°- L’article
39-1-1° du Code Général des impôts (CGI) précise
que seules sont déductibles des bénéfices d’une
SARL imposée à l’IS (impôts sur les sociétés),
les rémunérations ou fractions de rémunérations
prévues par les associés. Ceci signifie que sont considérées
comme déductibles, les rémunérations fixées
par les associés, pour lesquelles un procès-verbal d’assemblée
a été établi par écrit avant la clôture
de l’exercice. Les décisions verbales n’ont pas validité.
Dans le cas où on souhaite s’octroyer une prime de fin d’année,
il est donc indispensable de faire approuver ces décisions (principe
de la prime, montant ou % par rapport aux bénéfices, etc…) par
une assemblée générale qui aura pu préalablement
dans un délai raisonnable (exemple : trois mois avant la fin
de l’année).
2°- Pour conserver sa déductibilité éventuelle,
la prime ne doit pas avoir pour effet de représenter le montant total
de la rémunération perçue par le gérant au cours
de l’exercice (art. 211-I
du CGI). L’administration fiscale est très attentive à ce
sujet…
Le nouveau mode d’imposition des dividendes.
La distribution des dividendes n’entraîne plus pour la société, le versement du précompte mobilier. Rappelons que ces dividendes
versés
en 2007 ne seront soumis à l’impôt sur le revenu (en
2008) qu’après un abattement de 40 %, puis d’un abattement
de 10 % pour frais professionnels.
Néanmoins, les rémunérations ne sont imposables que
sur « net » (après déduction des charges
sociales), mais s’y appliquent divers prélèvements comme
la CSG au taux actuel de 11 % contre 45 % actuellement pour les rémunérations.
Sur les 11 % de CSG, seuls 5,8 % sont déductibles des revenus de l’année
suivante.
© 2006.
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